Lermontov, le Tigre-qui-rugit
La dernière livraison des Cahiers d'Occitanie apporte comme d'habitude des notes pleines d'intérêt sur Ducasse et ses lectures. Jean-Pierre Crystal relate sa découverte, grâce à une correspondante d'origine russe, de ce qui peut expliquer l'étrange «Tigre-qui-rugit» (le tigre feule mais ne rugit pas) de Ducasse. La clé en réside sans doute dans la traduction en vers du poème Le Démon, oeuvre de Lermontov, par P. Pélan d'Angers, où l'on trouve en effet cette impropriété (Dentu, 1858). Alain Selle-Lapierre signale de son côté une lecture probable par Ducasse d'un ouvrage de Félix-Archimède Pouchet, L'Univers, les infiniment grands et les infiniment petits (1865): comme dans les Chants, le fulgore porte-lanterne y figure en effet au féminin et non au masculin comme il est de règle. Un article sur ce sujet est annoncé à paraître dans les Cahiers Lautréamont.
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