Le travail de Peter Kamm est issu d’un contexte politique,
philosophique et social. Sa complexité spécifique se manifeste dans la multiplicité
des associations qu’autorisent les sculptures créées par l'artiste à partir
du média anachronique qu’est la pierre. Elles
comprennent l’interprétation et la compréhension des formes amorphes en tant
que manifestations des idées sur les couches sociales, puisqu’il s’agit
pourtant ici et dans le travail de sculpture, comme dans les sphères de
la politique et de la société, de pratiques, de processus, de procédure
du principe d’inclusion et d’exclusion.
Les travaux
de Kamm sont aussi dérangeants parce qu’ils autorisent des imaginations
tout à fait inquiétantes d’un tout bienveillant, d’un tout bien-voulant.
Les ombres portées en sont en même temps les dessins que Peter Kamm a réalisés
autrefois dans le cours de son contact avec « Les Chants de Maldoror »
et qui sont à présent exposés.
« Depuis
le début de mon travail artistique en 1984, ceci est pour moi un texte de
référence ».
«Les Chants
de Maldoror est un texte d’une extrême puissance d’imagination, très plastique,
qui tire l’échange entre l’être humain et la nature. Il
fonctionne
à la fois comme un foyer et un verre grossissant et déplace aussi constamment
les proportions de l’être humain et de l’animal, de l’être animal! Maldoror
se tient toujours sur le seuil, le passage entre animal et être humain,
entre l’intérieur et l’extérieur.»
